Le régime des intermittents du spectacle
Ce régime a été mis en place après-guerre pour répondre aux besoins de la création cinématographique : pour produire un film, il faut constituer une équipe de techniciens, et d’ouvriers (électriciens, menuisiers, peintres, …) difficiles à débaucher d’entreprises où ils travailleraient à l’année. L’objectif du régime est d’organiser un « marché du travail » où des entreprises peuvent trouver le personnel dont elles ont besoin pour une période déterminée et souvent courte (à la limite, une journée) et des salariés la possibilité de vivre de leur métier avec des employeurs multiples, discontinus, peu prévisibles. En particulier, il faut trouver un moyen de rémunérer les périodes d’attente entre les contrats.
Les intermittents sont des salariés (ce ne sont pas des professions libérales, ni des intérimaires). Ils ont un régime qui distingue les artistes d’une part, des ouvriers et techniciens d’autre part. Pour être indemnisé, si on est artiste, il faut 43 cachets par période de 10 mois, 507 heures si on est ouvrier ou technicien et l’indemnisation coure pendant un maximum de 8 mois. Par rapport aux autres salariés, ils cotisent moins longtemps pour une durée d’indemnisation plus longue … ce qui déplait au MEDEF et à la Cour des Comptes.