L'identité se définit par le fait d'être identique à soi-même. Elle désigne cependant plusieurs aspects du sujet : dans son aspect public, c'est de la personne qu'il est question ; dans son aspect plus intime, il y va du Moi. Par-delà cette première distinction, presque anecdotique et communément admise, ne suppose-t-elle pas, contre toute attente, une division au cœur même du sujet, une division dont elle ne serait au final que le masque ? Nous montrerons que l'identité n'est en effet qu'une couverture par laquelle le vivant-parlant peut supporter la division nécessaire à son existence en tant que sujet. "