A l’évidence, des populations entières sont davantage que d’autres victimes de discriminations : pour l’accès au logement et à l’emploi.
Elles le sont en lien avec leur sexe, la consonance d’un prénom, la couleur de la peau, une religion présumée, ...
La loi interdit ces discriminations. Mais elles ont lieu. Comment les combattre ?
Certain.e.s disent qu’elles seraient mieux combattues si l’on savait “combien”. Pour savoir combien, il faudrait des statistiques qui classent selon la couleur de la peau, l’origine ethnique, la religion, ... comme on le fait selon le sexe.
D’autres disent que l’Etat ne doit pas être autorisé à mettre dans ses fichiers de telles informations pour chacune et chacun d’entre nous. Même si ce serait un moyen de compter officiellement (comme on le fait pour le sexe), on ne doit pas l’utiliser.
Une autre controverse concerne les critères selon lesquels doivent être menées les politiques publiques de lutte contre les discriminations:
Certain.e.s proposent qu’elles suivent les causes directes qui font la discrimination. Des politiques qui concerne les gens de certaines couleurs, de certaines origines géographiques, de certaines religions.
D’autres disent que ce ne peuvent pas être des critères de politiques publiques, qui doivent cibler des lieux, des niveaux de pauvreté, des âges, ...
Ces débats sur le comptage et sur les critères des politiques publiques revient régulièrement dans l’actualité. Il est celui des “statistiques ethniques”.
Pour éclairer ce débat, ses enjeux, il est utile de réfléchir à partir de plusieurs questions.
Que mesure-t-on aujourd’hui ? En France ? Dans d’autres pays ? Quelles relations existent entre la mesure des discriminations et les politiques publiques pour y répondre ?
Comment les gouvernements voient cela ? Les associations ? Les victimes ? Les discriminateur.e.s (ceux qui le font consciemment, ceux qui le font sans vraiment s’en rendre compte) ?